Marie-France Lucas

Une bonne journée, c’est quelque chose de beau et l’improvisation des heures. En plus, une paix magnifique dans le silence, à dessiner
un poème.

Il était bavard à peu près comme un rat mort et,progressivement, se suicida jusqu’à extinction.
Alors, il redevint progressivement un rat mort ?

J’ai sommeil à endormir le plus violent orage

I walk along under the rain
walk along
from one end to the other
of the rainbow

Une vingtaine de fois mourir et encore mourir
Une vingtaine de fois vivre et encore revivre
Pour qu’enfin!

Le poème

S’OUVRE

Et parle de lui même.

Tchoum!
Tchoum!
Tchoum!
Bonheur et liesse
puissant
temps égaux
La perfection
L’exact point d’impact
de la flèche
Au coeur de la cible.

octobre 1975

J’écoute
Le vent sur les feuilles
la branche qui passe
La branche qui casse
Les oiseaux qui parlent
Un papillon gracile
Une chanson qui marche
Cela ressemble à ce que je suis
Dans sa plus simple expression
Le bruit de la mer dans les coquillages des voûtes
L’eau souterraine et pleine d’odeurs de buissons
Je pars à l’aventure même dans un tout petit jardin
J’écris pour qu’on écoute
Toute l’odeur des pommes de pin
Là haut dans l’arbre il y a tout un berceau de bruits
Tout près de feuilles et de branches
J’écris pour venir dans ce berceau secret
où il pleut les gouttelettes des insectes
Le chuchotement des branches
L’envie d’aller par là, et puis après par là

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Je lis entre les lignes de mes cheveux et les branches des arbres
la volupté inscrite sur le front de l’hiver

Aboutissement en vert crème de cosses de petits pois aux algues
Sans oublier un brin de chaux.
Crénom Durandal
Avaler d’un coup sec sous le regard des postulants
Et Saint Frusquin.
Lors que bouillent les pis de vache
Après jovial dîner
Sur le frais des pentes
Assiettes et couverts emmi les bouses.
J’entamerais bien un pas de danse,
Mais si mon talon s’enfonçait dans une bouse
Malencontreuse
Et moi le derrière en l’air,
Quel absolu manque d’élégance!

Bah! C’est la vache qui ruminerait mon dépit,
Et grand bien lui fasse!

Consommation
De journaux
De salades
De patate
De minutes
De carnets
De crayons
De liquide vaisselle
De fonds d’artichauts
De secrets
De petits verres
De bananes

Et de chapeaux

Je file un très mauvais coton
Et comme je ne sais pas filer
Que va-c’en être?

Je file un si mauvais coton
Qu’il fait des noeuds
Mais alors moi, des noeuds
JE M’EN TAPE!
Et je trouve que c’est logique.

troisième strophe
Qu’aurais je fait d’un bon coton?
Un bonnet de nuit peut-être
Zéro logique en tout cas
La logique compte d’abord
Elle est PRIORITAIRE!

qu’on le sache, vous verrez un jour…