Etrange bouche
où l’ombre des souterrains
attire l’œil noir du squale
étrange bouche
qui pâlit à l’approche de l’aube
et tous les étrangers s’enfuient sans oser maudire
s’enfuient vers les coulées vertes
où rebondit le cri des chacals
étrange bouche
qui ose au fond des étangs
béer de fièvre
qui seule apeure
les mains inexpertes affolées de givre
…étrange fleuve au ressac d’amours mortes
l’œil noir des souterrains attire le squale
-l’aube pâlie
par les fugacités des mousses peu vêtues-
La chambre ouvre sa gueule
et le silence
claque sur les ailes des matamores
Aïe
la fenêtre a basculé tous gonds rompus
ivre des cloches
ivre des salines équinoxes
piètre moment pour la sérénade
piètre moment pour le goitre des larmes
rançon soldée sur le reflet des quais